Un RP entre guérisseuses et sœurs ! [PV Épine de Rose]

Je me réveillais sous les coups de langues affectueux de ma sœur. Cela ne m'empêcha pas de répondre toujours dans un ton aussi enjoué :

- J'étais réveillée !

C'était un mensonge, mais je n'allais pas admettre que mon apprentie puisse me réveiller quand même ! Je me levai, m'étirai brièvement avant de jeté un coup d’œil dehors.  Il y avait des nuages, il allait pleuvoir dans peu de temps, ce qui me fit soupirer un peu déçue. Le soleil venait de se lever mais le camp était déjà bien occupé. Les guerriers s'affairaient à je ne sais quoi, ça faisait longtemps qu'un d'eux n'était pas venu me voir pour autre chose qu'une simple écharde. Je soufflai à mon apprentie ;

- Mettons nous au travail maintenant, on a pas mal de boulot. Commence par aller voir les anciens : n'oublie pas de changer les nids et vérifier s'ils n'ont pas de tiques.

Quant à moi, je pris quelques graines de pavot et parties en direction de la pouponnière.

Mon apprentie s'y mit immédiatement, son air peu enthousiaste me rappelait mon propre apprentissage, ce qui me fit sourire. Elle partit avec de la bile de souris, tandis que je prenais quelques plantes pour rejoindre la pouponnière. La veille, un petit chaton avait eu mal au ventre et cela me laissait pensé que c'était ce petit garnement qui avait mangé quelques-uns des remèdes, et mit la tanière en désordre. Aujourd'hui, je comptais bien lui poser quelques questions qui me permettrait d'en savoir plus : les petits ne savent pas tenir leur langue, de toute manière... En soupirant à l'idée d'affronter les nouveaux nés -ou presque-, j'entrai dans la pouponnière. D'un signe de tête je saluai les reines, et demandai-je :

- Le petit a toujours mal au ventre ?

La mère du chaton en question me fit non de la tête, et voyant à quel point elle était fatiguée, je m'approchai doucement. Après quelques échanges brefs qui me laissaient savoir qu'elle n'était pas fatiguée mais épuisée, je lui donnai quelques feuilles d'orties avec une pointe de camomille et lui conseillai une bonne sieste. En me retournant, je dis aux autres reines de s'occuper de ses petits. Enfin, je m'approchai du gamin que je soupçonnais. Il semblait tout bouffi, un peu endormi. "Pas étonnant, avec tout ce qu'il a du mangé !"

- Salut, toi. Alors, toujours mal au bide ? Il me fit non de la tête, et semblait vraisemblablement mal-à-l'aise. Je repris : Tu connais cette plante ? Je lui montrai une feuille d'herbe à chat, la plante qui avait été le plus mordu dans la réserve.

Le chaton essayait de partir vers sa maman, mais étant donné que cette dernière dormait à patte fermée, il se ravisa et se retourna vers moi. Il semblait réfléchir, ne sachant pas vraiment quoi répondre. Il hocha la tête comme pour dire oui, intrigué.

-Et où l'as tu vue ? Cette fois, il comprit. Il savait qui j'étais, et semblait se souvenir de sa bêtise. Il ne répondit pas. "J'en étais sûre !" pensai-je. Tu sais que tu aurais pu mourir en mangeant une trop grande quantité de ce qu'il y avait dans ma tanière ? Tu vas être puni, figure toi !"

Peu fier, il se défila. Il n'était plus si jeune que ça, bientôt il serait apprenti. Quelle punition parfaite, de retarder son baptême ! Amusée, je retournai dans ma tanière. J'y trouvai mon apprentie, qui semblait m'attendre. Avant qu'elle me demande quoi que ce soit, je lui dis d'un air joyeux :

- Tu sais quoi ? J'ai trouvé le petit qui a causé ce fouillis ! Tu aurais du voir sa tête !

Toute fière de moi, j'hochai la tête. Enfin, "fière"... Je l'étais moins, la veille, lorsqu'on avait dû refaire tous les stocks de plantes !

- Vrai de vrai. Je parierai que c'est lui sur le Clan des Etoiles, les chatons ne savent pas mentir !

Désormais, je réfléchissais à la question de mon apprentie. Cet idiot aurait détesté qu'on retarde son baptême, mais après tout, n'était-ce pas ce qu'il méritait ? Qu'est-ce qu'il lui est passé par la tête pour faire une chose pareille ? Puis mon apprentie me sortie de mes pensées, n'étant pas certaine de l'emplacement du genêts et de la consoude.

- Les baies sont utilisés pour faire vomir, à utiliser avec précautions. Tandis qu'en cataplasme, il guérit les plaies et les fractures. Pause les baies à côté du Mille-Feuille. Il y a de nombreuses utilisations du consoude, mais dépose le avec les toiles d'araignées et les orties.

Il était midi. Je n'avais pas très faim, je ne pris donc pas le temps pour manger. Je m'adressai à mon apprentie, je souhaitais faire quelque chose d'un peu plus agréable cette après midi, avec la veille et la matinée qu'elle a passée ...

- Qu'est-ce que tu voudrais faire, maintenant ?